L’objectif de notre étude est l’amélioration des conditions d’hygiène à l’école ainsi que la préservation environnementale de ses abords. En installant des toilettes sèches, nous faisons alors d’ « une pierre deux coups ». D’une part nous essayerons de contribuer ainsi à l’amélioration des conditions d’hygiène auprès des enfants, et par la même occasion, en limitant les rejets non maîtrisés de matières insalubres polluant sols et rivière à proximité, nous tenterons également de réguler la pollution qui touche l’environnement proche de l’école. Bien sûre, nous faisons tout cela en ayant conscience que nous n’apportons bien évidement pas la réponse à tous les maux ; loin de là, mais si notre action peut servir, même dans des proportions réduites, nous auront « gagné notre pari ».

Pourquoi un système de toilettes sèches ?

Nous avons décidé de mettre en place un système de toilettes sèches tout d’abord pour une raison simple : nous ne sommes pas convaincus du bon fonctionnement du réseau d’eau potable alimentant l’école (problème qui sera d’ailleurs traité en parallèle durant notre voyage d’étude). Aussi, la mise en place de sanitaires dépendant totalement de l’arrivée d’eau potable était risquée. La deuxième raison et dûe à l’expérience... Pourquoi ré éditer une erreur ? En tant qu’occidentaux très attachés au confort, peut être exagérément, nous avons pu nous rendre compte que la consommation de 10 litres d’eau potable à chaque chasse d’eau n’était plus de la simple « consommation » mais bel et bien du « gaspillage », surtout quand on a connaissance des chiffres du nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable sur la planète... Alors dans un souci de sensibilisation à l’économie d’eau, nous préférons préconiser un système de toilettes sèches (il est vrai que nous ne sommes pas, nous français, forcément les mieux placés pour donner des conseils en terme d’économie d’eau, mais il n’est jamais trop tard pour changer de comportement, et se faire porteur d’un message raisonné... !).

Il y a effectivement des limites à la mise en place de toilettes sèches. Avec Mathieu, notre crainte principale s’articule autour de l’acceptation de système culturellement parlant... C’est une énigme pour nous... Néanmoins si l’acceptation n’est pas présente à la base, un travail de sensibilisation pourra peut être convaincre les plus sceptiques...

La deuxième limite concerne l’implication des personnes locales. Un tel système, bien que très simple de fonctionnement, nécessite tout de même un minimum d’attention au quotidien, en ce qui concerne notamment la récupération du compost. Il nous faudra d’ailleurs à ce titre trouver un agriculteur acceptant de recevoir ce compost... A nous de réaliser le travail suffisant sur place pour que toutes ces questions aient trouvé des réponses avant notre départ, et que notre système se voit promettre un avenir durable...

Le simple envoi, par la suite, de photos récentes pourra nous convaincre du bon fonctionnement du dispositif sur place. Nous tenterons de mettre en place un planning sans jamais imposer de façon trop ordonnatrice des contraintes aux habitants locaux...

Nous travaillons actuellement sur le dimensionnement du système. Nous partons sur les bases de 70 utilisateurs potentiels...