10ème jour : vendredi 9 novembre

Réveil matinal pour Caroline, Laura, Carolina et Antoine à 6h00 afin d’aller faire les courses a 6h30 à Ibarra. Ils ont pu retrouver Christophe et Mathieu partis depuis 2 jours.
Pour les autres restés à Mascarilla, certains ont eu quelques difficultés à se lever à 7h15 comme tous les jours dû à la soirée de la veille partagée avec des étudiants Américains venus au village et pour deux d’entre nous le petit déjeuner n’a pas eu lieu à cause de trop vouloir préserver l’eau. Tout le monde se prépare pour les activités de la matinée.
 Louis et Thierry aux 35 ha avec relevé des cultures d’une parcelle au pocket PC, Patxiku parti continuer les enquêtes au village avec comme conclusion que les gens ne savent pas exactement la quantité d’eau qu’ils consomment. Une longue attente pour Lucile, Arnaud, Louis, RV et moi afin de monter les parpaing au local de chloration et de les descendre à la garderie. (Jorge, l’aguatero, étant le responsable de nous trouver le transport !!!) L’aguatero qui à plusieurs cordes à son arc va nous monter le mur du local de chloration.
Pendant que certains restent au village, d’autres amènent les parpaings en camionnette au local de chloration. On s’est fait une belle frayeur et on ne pensait pas que l’on arriverait au bout. Après ces péripéties on arrive en bas du local de chloration. 2 par 2 et après 2h les parpaings, les sacs de ciment et de sable de plus de 50kg, sont au local. Dernières instructions pour l’aguatero et descente chez Pedro pour le repas.
Le groupe parti faire les courses qui devait revenir à 9h n’est revenu qu’à 12h après avoir  tourné en rond dans Ibarra pour trouver tout le matériel nécessaire à l’AEC et aux toilettes sèches que l’on embellit pour la future utilisation des toute la garderie (40 petits).
Anthony, FX et Vincent sont partis monter le mur de discrétion des toilettes sèches à la garderie mais manque de chance arrivés sur place, la porte était fermée. Ils décident alors d’aller réparer le Chanchito de la maison de l’association de Mascarilla.
De retour parmi nous, Mathieu et Christophe nous racontent leur court séjour à l’extérieur de la vallée : visite de l’entreprise d’un  « monteur de pompe », d’une fabrication de pain de sucre (jus de canne à sucre bouilli puis séché) appelé « raspadura » ou « panela », de roseraies, etc. La conclusion que le chef d’entreprise à faite sur notre groupe est qu’ils nous considère comme des ingénieurs et il a proposé au groupe entier d’aller visiter son entreprise et voir son travail sur des chantiers d’entretien. Rebondissant sur cela, Thierry à dit ce qu’il pensait du groupe et il assume sa méchanceté.

Repas appétissant avec du manioc (assez bon à mon goût), riz (habituel) et poulet rôti. 
A la fin du repas, petite mise au point du groupe sans les profs sur les quelques jours qu’il nous reste à Mascarilla avec un planning jour par jour des activités de chaque groupe.

Après tout cela, chacun reprend ses activités de l’après midi. Pour Lucile, ordinateur avec réalisation du plan de l’école de Chota avec MapInfo et commencement du dossier des conclusions du projet d’assainissement autonome. Caroline et Arnaud sont partis calculer les débits dans les canaux d’irrigations du tour d’eau correspondant, puis ils ont mis les étiquettes sur les tensiomètres. Anthony, FX, Vincent et Mathieu sont enfin allés monter le mur de la garderie. Antoine, RV et Christophe sont partis au local de chloration pour vérifier que le mur de l’aguatero est bien monté et commencé à raccorder la sortie de la chloration au réservoir. Louis a continué la reconnaissance au pocket PC des parcelles. Laura et moi sommes parties faire les enquêtes chez les particuliers et les gens du village nous accueillent, pour ceux que l’on a vus, à bras ouverts avec la récolte d’un jus de citron vert et des bananes. Puis comme nous avons fini le bas du village, j’ai revu le système de chloration avec plusieurs tests.

Première pluie pour nous à Mascarilla depuis Quito qui n’a pas duré longtemps mais suffisamment pour en mouiller certains.
Petite pause pour plusieurs d’entre nous et Laura et Caroline sont parties faire leur lessive.

Après cette petite pause où chacun fait ce qu’il souhaite, le repas se fait à 20h30 mais cette fois-ci il n’y a pas eu de soupe car Anatoria, la femme qui nous fait les repas n’a pas eu le temps de la faire donc nous avons eu juste le plat principal avec pâte (ça me manquait un peu), riz, tomate et oignons rouge, ce repas est accompagné d’une eau aromatisée. On a bien rigolé durant ce repas avec les blagues pendant que d’autres racontaient leur expérience à l’étranger. On pensait éviter la réunion mais pas de chance on a été rappelé à l’ordre. Les profs ont regardé le planning que nous avions réalisé l’après midi et nous ont demandé d’être précis sur le temps de chaque personne sur chaque activité. Tout le monde à une occupation pour la journée de dimanche, car il reste encore du travail à faire et peu de temps pour le faire donc on ne s’accorde qu’une journée de répit pour visiter.
Sur ce je passe le flambeau au suivant et comme on dit la suite au prochaine épisode.

Aline

PS 1 : Bisous à toute ma famille à qui je pense, j’appellerai la semaine prochaine avant de revenir et bon courage à ceux qui ont repris les cours. Bisous aussi à Zaza, Loulou, Morgane, PH, Charlotte et Tiphaine.
On ne meurt pas de faim ici !

PS 2 : Bisous d’Olga qui s’est bien reconnue pour la « top model » (elle se reconnaîtra)

PS 3 : Un petit bisous, je pense à vous. Christophe

PS4: on a sauté un jour car on n'a pas trouvé l'enregistrement de Patxiku sur la clef USB désolé.

8ème jour : mercredi 7 novembre

Après un petit déjeuner toujours aussi bon, le groupe se sépare pour différentes activités.
Carolina, Antoine, R.V, Patxiku, Mathieu et Christophe partent pour Ibarra en camionnette afin de faire les courses pour les projets sauf les deux derniers qui partent avec un employé de la Ariete (pompe) afin de voir son travail et les outils, les techniques utilisés ; ils ne reviennent que jeudi soir. Les achats sont faits pour le Chanchito (tuyaux, robinetterie, flotteurs, fixation…) et Antoine voit le prix des vannes pour son groupe.

Pendant ce temps, les deux filles du groupe AEC s’amusent follement à faire des calculs pour la chloration. Après leurs efforts mathématiques, c’est l’heure de la conclusion :  il faut attendre de connaître la concentration en chlore du produit qu’elles vont utiliser pour chlorer l’eau de consommation de Mascarilla, la dite concentration marquée sur le produit inconnu (elles ne savent pas encore lequel elles vont acheter). Ensuite, elles essaient de mettre au point un système de filtrage-chloration. Une explication s’impose. L’eau serait ralentie par une succession de tournants serrés puis serait filtrée une première fois dans un bac rempli de graviers retenu par une grille puis serait de nouveau filtrée par un bac de sable retenu par un tamis très fin. L’eau tomberait ensuite dans un bac dans lequel arriverait le produit X chloré puis l’eau chlorée serait mise dans le réservoir. Maintenant, le problème est de savoir si le débit conviendra au système pour ça ne déborde pas, ni qu’il ne soit pas suffisant.

François-Xavier et Vincent partent pour Chota afin de voir des techniciens pour des toilettes. Cependant, ils découvrent qu’ils sont seuls au rendez-vous.
 
Arnaud et Lucile changent pour un temps de groupe et travaillent pour les 35 ha de Mascarilla, à la recherche d’un canal d’irrigation principal. Ils finissent par le trouver après s’être retrouvés coincés à un endroit par de la canne à sucre (tout le monde sait que c’est dangereux cette plante, toujours prête à vous griffer, au minimum), mais cela leur a valu de refaire un tour dans les parcelles. En plus du canal, ils ont trouvé une vanne supplémentaire, passant ainsi de 3 à 4 vannes. Thierry et le groupe 35 ha se séparent sur les parcelles afin de faire différents travaux.

Anthony et Thierry  partent installer 4 tensiomètres dans les yucas (maniocs) de Walter tandis qu’avec le pocket PC, je travaille sur la parcelle de Pedro Borja en relevant le périmètre de la parcelle, les cultures et le réseau d’irrigation (ce dernier avec Thierry). Pendant ce temps, Louis se prenait pour un oiseau.

Le groupe Mirador (Vincent , Arnaud plus Carolina) partent pour l’après-midi voir CIFANE afin de faire un compte-rendu. L’achat de la pompe pour ce projet est annulé car les 15 agriculteurs ne veulent ou ne peuvent pas payer 100$ donc les garçons feront toutes les mesures possibles pour le groupe de l’année prochaine. On a su après que le nombre d’agriculteurs concernés était plus important ce qui aurait induit une baisse de la participation.

Tous les autres (Anthony, Louis, R.V, Patxiku, F_X et Antoine) vont à Chota pour installer le Chanchito). Cependant, une mauvaise mesure de diamètre fait que les achats ne correspondent pas, notamment les tuyaux, donc peu de choses ont été faites.

Lucile et moi, faisons les relevés tensiométriques avec Walter pour lui expliquer le fonctionnement, ensuite nous discutons avec Laura et Aline afin de proposer des solutions puis nous faisons les relevés des tensios de Juan et partons finir la parcelle de Pedro avec le pocket PC..

A ce moment-là (18h), c’est l’heure de la réunion avec les habitants de Mascarilla qui sont venus. C’est une longue réunion de 2h30 avec environ 50 personnes (pour finir avec une dizaine) dans le Coliseo (salle de sport). Tout d’abord, Carolina explique la raison de notre présence ici. Ensuite, vient une présentation générale faite par tous les élèves (situation de la France et de Saintes, les 3 spécialités de GEMEAU, le MIL et le partenariat avec CIFANE, le travail des années précédentes, le partenariat donnant-donnant, les actions faites avant le départ).
De plus, chaque groupe passe devant son public, tout en étant traduit par Carolina (2h3O de réunion, imaginez le temps mis sans la traduction).
On a commencé par le Mirador car cela les intéresse moins, ce projet ne se faisant pas à Mascarilla, et donc, ça n’a pas duré longtemps.
 Vient ensuite le groupe assainissement avec les projets du Chanchito, de l’assainissement autonome et des toilettes sèches. Ces dernières ont rencontré plus de succès, donnant lieu à des questions venant de toute part et surtout, de notre part, des informations pour essayer au maximum de les sensibiliser.
 Le prix du meilleur audimat et du meilleur temps revient au groupe AEC, notamment grâce à leur travail sur le réseau (pour la chloration pas de soucis, même pour payer eux-même le chlore). En effet, ce groupe et tous les autres, avons découvert un nouveau réservoir (sans doute assez important), des vannes et des conduites ce qui a amené de nombreuses discussions (intenses) et des règlements de compte entre certains villageois. Ce projet est donc à revoir à l’aide de ces nouvelles données, et ce, en commençant par les voir .
Anthony, Louis et moi ont bien cru que notre projet n’allait pas être entendu, tant les habitants étaient frigorifiés et avaient faim (NB : NOUS AUSSI !!!). Nous avons tout de même fait une présentation rapide et avons eu le droit à quelques questions mais comme dit précédemment, le froid et la faim ont fait réagir Salomon qui, par des signes très explicatifs, a mis fin à cette réunion.
Après un début de repas calme, nous avons cru échapper à l’habituelle discussion sur nos journées mais non, un tour de table est lancé par nos deux profs restants afin de connaître l’emploi du temps de chacun pour le lendemain. Je tiens à dire que ça a plutôt été long et parfois houleux… mais bon, l’envie de travailler est toujours là.
Caroline

PS1 : un petit bonjour à tout le monde. J’espère que je ne vous manque pas trop et sinon, je reviens dans pas trop longtemps donc patience. Je pense très fort à ceux qui ont repris les cours en leur souhaitant de bien s’amuser. J’espère ramener un peu de chaleur en France mais je pense qu’il faudra vous contenter de mes coups de soleil ! ;). Plein de bisous tout doux. Caroline.

PS2 : coucou à toute ma petite famille, je pense très fort à vous. Pour moi, tout se passe bien. Je vous fait plein de gros bisous ainsi qu’au toutounou. Lucile.

PS3 : tout le groupe veut faire savoir à Mathieu qu’on pense à lui et que l’on regrette toujours qu’il n’ait pas pu venir. On espère que tu vas mieux. De gros bisous de la part des filles et de la part des gars, et bien, un serrement de main chaleureux.

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