Age de l'Article :15 années, 20 jours, 15 heures, et 23 minutes
Passage du flambeau ...
L'aventure continue avec Mike, Emeline, Adrien, Antonin, Yohann, Maëva, Audrey, Renan, Cécilia, Magaye, Vincent, Loïc, Damien, Pierre, Romain, Eric.
Objectifs évoqués lors de la réunion du mercredi 8 avril 2009 :
Toilettes sèches :
- Clôture du projet de la garderie de Mascarilla
- Installation de toilettes mobiles pour le carnaval del Juncal
Assainissement de l'école de Chota
- Conception et Réalisation d'un système de pré traitement (fosse) et traitement des eaux usées de la cuisine et des anciens sanitaires.
- réaliser un plan de masse de l'école
- situer, concevoir, dimensionner, chiffrer la fosse
- planifier le chantier de réalisation (matériaux, matériels, main d'oeuvre, tâches ...)
- rechercher les financements nécessaires
- étudier les filières de traitement possibles (tranchées d'infiltration, filtre à sable, lit à macrophytes ...)
- faire le projet pour le système retenu
AEC Mascarilla
- Diagnostic du fonctionnement du nouveau réseau
- étude du projet pour comparaison avec le réseau réalisé
- enquête de satisfaction auprès des usagers
- relevés des compteurs
- mesures de pression, hauteurs d'eau dans les réservoirs et éventuellement débits
- analyse de la qualité de l'eau et le cas échéant du taux de chlore
- Organisation d'une action de sensibilisation auprès de la population ( contacter la municipalité de Mira et la Junta de agua de consumo).
- Projet de chloration
- étude du dispositif d'injection (recenser les techniques existantes, comprendre et critiquer le système projeté, proposer une solution en privilégiant la simplicité)
- calcul du taux de traitement
- évaluation du coût en réactif
Mirador del Juncal
- calage du "programme excel" de calcul de la turbine à partir des mesures de la promo 2009
- étude des besoins d'irrigation de la tuna et comparaison avec la ressource disponible
- projet d'adduction des réservoirs intermédiaires (concevoir et chiffrer)
- suivi de la campagne d'irrigation de l'été 2009 (préparer un questionnaire à transmettre en début de campagne)
- projet d'irrigation des pieds de tuna depuis les réservoirs.
Sabilar
- décision sur la tensiométrie (continuation ou abandon) et explication auprès des agriculteurs
- suivi des ouvrages de régulation réalisés par la promo 2009
- ???
Commentaires
Pour le Sabilar, il va falloir prévoir la mise en place de nouvelles prises sur le même principe que ce qui a été fait, et sans doute penser à l'amélioration voir au changement des réalisations bétonnées de cette année (selon leur résistance à la mise en eau)
Pour la tensiométrie j'ai un avis très négatif car pour moi c'est un outil en décalage total avec les réalités du terrain (mais bon ça n'engage que moi). Ensuite il y a l'éternelle question des débits qu'il serait bon de mesurer de façon définitive (c'était hors d'eau lors de notre passage en février). Je crois qu'ils sont friands de réalisations d'ouvrage et qu'en même temps cela permet de concrétiser notre action.
En tout cas il y a plein de très belles choses à faire en Equateur, bon courage à vous tous et bienvenue dans cette aventure!!
Merci Antoine pour cette contribution,
- Est-ce qu'on pourrait en savoir un peu plus sur le décalage entre la tensiométrie et les réalités de terrain ?
- Que veux-tu dire par "c'était hors d'eau" ? Le périmètre n'a pas été irrigué pendant tout votre séjour ?
Pour ma part, je pense que le problème principal que nous rencontrons au sujet des tensiomètres est que les objectifs de leur installation n'ont jamais été ni correctement définis, ni compris ni réfléchis par les groupes qui se sont succédés sur le Sabilar. Ensuite, je ne suis pas d'accord pour conclure à la non opérabilité de l'outil alors que tous les résultats n'ont pas été dépouillés, qu'aucun n'a été présenté ni même sérieusement analysé ....
Enfin, je persiste à dire que les réalisations concrètes de prises d'eau, seront d'autant plus intéressantes et gratifiantes qu'elles s'inscriront dans une démarche globale de projet : état des lieux, diagnostic précis du fonctionnement et des dysfonctionnements, élaboration et conception de solutions, mise en œuvre. La mesure des temps d'irrigation et l'évaluation des apports et des besoins s'impose donc.
Je suis tout à fait d'accord avec tout ce que tu viens d'énoncer, la mise en place de la tenisométrie ne peut s'effectuer que dans une démarche plus large d'étude précise du fonctionnement du site. Néanmoins, tout cela nécessite un temps, une implication de chacun très importants, et je ne crois pas que dans le contexte d'un voyage d'étude où l'on a deux semaines sur le terain par an avec des personnes différentes on puisse effectuer une étude aussi précise. Mais le problème majeur est pour moi le décalage important entre cette méthode qui s'applique à des cultures dont le développement et les besoins en eau sont connus précisémment et la réalité des parcelles où les cultures se mélangent. Avec en plus des besoins en eau qui sont soit inconnus soit peu sûrs. C'est un projet où tout est encore à faire, c'est en cela qu'il est intéressant, mais pour moi la tensiométrie arrive bien trop tôt dans le projet et est encore une fois en décalage avec les pratiques locales. L'impression donnée est que les agriculteurs font ça parcequ'on leur a dit de le faire, et non pas parcequ'ils comprennent à quoi ça sert. Cela est en grande partie de notre faute je le reconnais car il est difficile d'expliquer que l'on met en place une technique relativement pointue en terme de préciion alors qu nos connaissances du sol et du fonctionnement des plantes sont limitées. C'est pourquoi nous avons réalisé le profil pédologique et les petites expériences sur les vitesses d'infiltration qui sont indispensables. Tout cela doit être réalisé, selon moi, avant toute mise en place de la tensiométrie. J'ai l'impression que l'on a un peu mis la charrue avant les boeufs en mettant des tensiomètres sans connaître précisémment le sol et les plantes cultivées. Mais ce n'est que mon avis et en aucun cas une remise en cause du travail qui a été fait précédemment, car rien est facile et l'expérience manque.
Pour ce qui est des prises d'eau elles s'inscrivent dans la durée et il est clair qu'elle seront d'autant plus valorisées avec une étude précise en temre d'apport d'eau aux parcelles.
Pour le "c'était hors d'eau" oui il n'y avait pas d'eau dans les canaux car des pluies importantes ont provoqué des glissement de terrain en amont. Ils devaient d'ailleurs en profiter pour nettoyer le canal qui est totalement evasé.
Voilà, désolé si je donne l'impression de condamner la tensiométrie, ce n'est pas ce que je pense, je crois juste qu'il y a un temps préalable d'études qui reste encore à réaliser. C'est vrai qu'en relisant mon premier message, il est un peu sec concernant la tensiométrie, désolé.
Jajaja, Antoine, je crois que tu as gagné le prix du commentaire le plus long sur le blog ! et moi celui de l'avoir suscité !
Au final, je pense que nous sommes d'accord sur le fait qu'on ait mis la charrue avant les bœufs (¿ como se dice en español ?) et que tout reste à construire (c'est juste un peu dommage au bout de 4 ans). Le projet est ambitieux, certes, mais celui du Mirador ne l'était-il pas autant ?
Le premier défi consiste donc maintenant à motiver la future promo pour mettre tout ça sur les rails !
Pour l'assainissement, prévoir l'installation d'un pré-traitement (fosse)est très bien. Cependant, il ne sera pas possible au vue du contexte et surtout de la place disponible sur le terrain d'installer un système de traitement. Lors de l'étude que nous avons mené avant notre départ, une étude a été faite avec pour conclusion la mise en place d'une fosse toutes eaux et un filtre à sable vertical non drainé. Toutes les dimensions et tout les résultats ont été regroupés dans un dossier monté pour le Rotari International mais n'a pu aboutir à cause d'un manque de temps pour l'obtention de devis (notamment en ce que concerne le terrassement). Il faudrait revoir la construction de la fosse à la méthode équatorienne comme je l'ai présenté lors de la restitution et non comme à notre première idée: en acheter une déjà fabriquée.
Donc il n'est pas nécessaire de dimensionner une filière de traitement.
Mais de reprendre l'étude déjà faite.
De plus, la directrice de l'école était très favorable au projet et si vous avez quelques problèmes pour obtenir le financement si vous lui fournissez votre nouvelle étude elle pourra faire une demande au Rotari de Ibara.
Bonne continuation à toutes et à tous!
Hasta luego
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Pour la tensiométrie j'ai un avis très négatif car pour moi c'est un outil en décalage total avec les réalités du terrain (mais bon ça n'engage que moi). Ensuite il y a l'éternelle question des débits qu'il serait bon de mesurer de façon définitive (c'était hors d'eau lors de notre passage en février). Je crois qu'ils sont friands de réalisations d'ouvrage et qu'en même temps cela permet de concrétiser notre action.
En tout cas il y a plein de très belles choses à faire en Equateur, bon courage à vous tous et bienvenue dans cette aventure!!